“Cette chose plus compliquée et plus confondante que l'harmonie des sphères : un couple.” (Julien Gracq)
J’aurais dû venir écrire hier soir...mais j’étais trop fatiguée. J’ai peint un mur de mon salon toute ma soirée. J’étais sur les rotules.
Je suis perfectionniste alors j’ai bien pris le temps de le peindre. En plus, une couleur fonçé donc pas droit à l’erreur sinon bonjour les traces.
Je n’ai pas vu mon homme de la journée. Il est rentré à 18h en criant encore parce que je n’avais pas commencée à peindre le mur et que d’après lui, je n’avais encore rien fait de ma journée.
Je lui rappelle donc, que je suis en congé. D’après lui, ce n’est pas une excuse. Je devrais en faire encore plus. Toujours plus. Il m’épuise.
Il me demande tellement de choses à la fois, que parfois je ne sais plus où donner de la tête. Je dois peintre le mur mais je dois aussi lui faire à souper et mettre son jeans à laver pour qu’il soit prêt pour lundi matin. Ces trois actions en même temps.
Après avoir fait toutes ses recommandations, lui, est encore parti. Il bosse bénévolement le dimanche soir de 21h00 à 22h00.
Moi j’ai peint jusque 2h du matin.
Il est allé se refugié dans son bureau en me disant qu’il avait du boulot. Il fesait tellement calme dans la maison que je pouvais entendre qu’il regardait des vidéos sur son ordinateur. Il avait juste pas envie de m’aider.
Il est descendu vers minuit pour prendre une photo du mur et pour l’envoyer à ses potes. Surement en leur disant que c’est son travail. C’est toujours ce qu’il fait quand il invite du monde. Il montre ses exploits (qu’il n’a pas fait).
Il m’a demandée vingt mille fois si son jeans serait prêt pour demain.
J’ai nettoyée mes pinceaux et je suis allée me coucher.
Heureusement qu’au matin, j’avais pris un peu de temps pour moi. Je suis allée déjeuner chez maman. Ensuite, je suis allée faire un tour au marché aux tissus. J’ai fait deux supers affaires. J’ai trouvé le tissus pour les rideaux de ma chambre et pour mon bureau.
J’ai aussi avoué à maman que la veille, cela n’avait pas été du tout après ma virée shopping désastreuse.
Et, comme à son habitude, elle m’a dit. Tu ne m’écoutes pas quand je te dis que tu dois maigrir.
MAIGRIR, FAIRE ATTENTION, GROSSE, OBESE… ce sont les mots préférés de ma maman. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien si ma soeur souffre d’anorexie. Sans arrêt derrière nous, pour nous rappeler qu’on a pris du poids, qu’on devrait faire attention...
A chaque fois, que je la voit, elle trouve un moyen de me parler de ma silhouette, de ce que je manges…
Moi qui aime tant manger. Manger, c’est la vie. Ce n’est pas pour rien qu’il est classé en deuxième position sur la pyramide des besoins de l’être humain.
Je suis gourmande. Gourmande de la vie. Et alors ?